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Nach et son âme mélodique au Café de la Danse.

Le Café de la Danse est plein comme un œuf en ce mercredi 17 février pour applaudir Nach. Une salle pleine, ça fait toujours chaud au cœur pour l’artiste et ça promet en général de très beaux moments.

Et en effet, ce concert fut fort joli, avec plein de vrais morceaux de talent et de fraîcheur dedans.


Le premier album de Nach est sorti en 2015. Il s’intitule « Nach ». De là, soit tu as mauvais esprit et tu dis « ben elle s’est pas foulée » soit tu te la racontes un peu et tu dis « une première œuvre, l’artiste y met beaucoup de lui-même, donc un titre éponyme s’impose ». Moi j’adore me la raconter.

Si les chansons de Nach lui ressemblent, alors je prendrais bien un café avec cette fille car elle a l’air drôlement chouettos.

Oui, chouettos, parfaitement.

Nach sur scène elle dit « on y go », je ne vois donc pas pourquoi je me priverais de dire « chouettos ».

Chouettos désignant ici une personne bienveillante et sensible, qui aime l’amour, son prochain et Paris.

Ha ! Je te vois ! T’as envie de boire un café avec nous maintenant !!!


Comme son frère Selim dont je te parlais la semaine dernière, Nach, de son petit nom Anna Chedid (tout comme Batman en vrai c’est Bruce Wayne), a connu une exposition médiatique inespérée en 2015 avec la tournée familiale, terminant carrément à l’Opéra Garnier, rien que ça. Mais cela ne l’empêche pas de suivre son chemin tranquillou bilou (le retour de la team ringard), comme une grande, et de commencer à avoir des lumières pour elle toute seule, exemple ce Café de la Danse blindé, mais aussi un autre à venir le mois prochain, une jolie tournée et, il me semble, un public ravi où qu’elle passe.

Sans faire offense à sa délicieuse famille, je peux dire qu’Anna, c’est LA voix. Une voix pure, tirant parfois sur le lyrique, et ce que j’appelle une voix sécure, c’est-à-dire que je n’ai jamais peur de la fausse note.

Ses chœurs et ses duos avec –M- sur « Délivre » et « La bonne étoile » étaient déjà très prometteurs, de même que l’intro du concert des Chedid, qu’elle entamait seule au clavier sur « Ce qu’ils deviennent », imposant d’entrée un silence ému.


Seule sur scène, elle garde ce niveau d’intensité mais elle y ajoute, et je m’y attendais un peu moins, beaucoup d’humour et de légèreté. Non pas que je l’imaginais ennuyeuse ou triste, mais je ne pensais pas rire ni faire une choré.

Car oui, ça danse sec.

Attends, je te raconte.


Le rideau pailleté en fond de scène orné des lettres entrelacées de Nach illustre les chansons au gré des éclairages, extrêmement beaux d’ailleurs.

L’univers de Nach est en effet également visuel. Le soin et la cohérence apportés aux couleurs, au stylisme permettent à Nach d'exister à côté d'Anna, et d'affirmer une identité propre.


Dès l’ouverture, et tout au long du concert, des pépins techniques s’inviteront à la fête, sans pour autant la gâcher car Nach prend les choses avec humour et improvise même un petit gimmick. Je te le fais mais par écrit forcément c’est moins festif :

*chanté par Anna avec sa jolie voix* : la soirée des galères….

*réponse du public enthousiaste mais moins harmonieuse* : oh yeah !

Je t’avais prévenu, ça rend moyen, mais en vrai c’était très sympa.


Peu de temps après le début du concert, nous avons l’excellente surprise de voir arriver un piano à queue. Nach s’y installe pour nous offrir un titre inédit (que j’appellerais « Imagine », sans en être certaine), au refrain magnifique, puis « Ce qu’ils deviennent », titre évoquant pudiquement la maladie d’Alzheimer et sa grand-mère, la poétesse et auteure Andrée Chedid, et enfin « Les absents ont toujours tort », extraite du répertoire de Louis Chedid. Un violoncelliste, Guillaume est venu la rejoindre.

C’est beau cette histoire, je verse une petite larme.


Selim fait une première apparition pour accompagner sa sœur à la guitare sur « Juste là ».

Le public chaloupe, dodeline, gigote, ondule.

On n’est pas à l’abri de passer une bonne soirée.

Les titres de l’album défilent et Nach exhorte tout le monde à chanter, danser, taper dans les mains. On ne se fait pas prier.



La dernière partie du concert fait littéralement exploser la salle : Nach enchaîne « Je suis moi » puis « Oh oui je t’aime », ode à Paris conclue par une chorégraphie joyeusement sexy signée Nach et ses 3 musiciennes.

Tremble, Benjamin Millepied.


Un premier rappel arrive, et nous écoutons en retenant notre souffle « T’es haut », chantée sans micro et accompagnée uniquement au xylophone.

Claque.


Pour le second rappel, folie totale avec une reprise de « Qui c’est celui-là », qui voit le retour de Selim, mais aussi d’Ananda qui avait assuré la première partie et de Guillaume (sans son violoncelle). A l’invitation de Nach, une bonne partie du public monte sur scène pour danser. Tout le monde se lâche, on est à ça de la chenille.


(Sur cette photo on voit tout le monde mais on ne reconnaît personne. Le talent.)


Le concert prend fin en douceur avec « Chante encore », et c'est le moment de partir dans le froid, mais avec de la chaleur plein le cœur (passion ringardise).


Maintenant, est-ce que tu n'irais pas satisfaire ta curiosité et écouter l'album de Nach ? Hein ?

Ben vas-y.


Je t'embrasse gentil lecteur, et toi Anna, tu sais quoi ? T'es belle et t'es haut.




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