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The Last Shadow Puppets sont partout : à l'Olympia, en CD et dans mon petit cœur tout mou.

Non mais tu le crois que ça y est, j'ai vu les Last Shadow Puppets ??!!!!

8 ans après un échec lamentable pour avoir des places pour leur concert à l'Olympia en 2008 (je n'étais pas encore cette terreur des billeteries), et 2 mois après un franc succès, un triomphe même, dans la file d'attente de la pré-vente « Olympia 2016 », me voilà affrontant pluie, vent, faim et soif pour me faufiler jusqu'au 2e rang de la mythique salle aux fauteuils rouges*, ce 29 mars dernier.

*cette expression est en lice pour le trophée de la ringardise.


Comme cela arrive parfois, il s'agit ici d'un concert précédant de quelques jours la sortie de l'album, le public sait donc que pour un bon tiers des titres ce sera une première écoute. Ce qui n'empêchera pas tout ce petit monde de les chanter malgré tout, dans la mesure où quand c'est faux, gueulé et en yaourt on ne voit pas la différence. On se fait plaisir.


L'album étant sorti le 1er avril, cet article se veut, avec une ambition non dissimulée et sans doute un peu trop grande, à la fois une revue du concert et une critique musicale.

Mais tout mélangé.

Top à la marrade.


Lorsqu'elle retentit dans l'Olympia, on connaît déjà « Bad Habits », premier extrait du nouvel album, depuis quelques semaines. Ca n'avance pas à grand chose pour la chanter ceci dit, puisque personne ne pipe rien aux paroles (même quelques jours après, le livret sous les yeux, on reste perplexe), et on se contentera donc de brailler comme des deglingos dès que Miles Kane poussera un de ses « wahhouuuuuuu », ce qui revient à dire qu'on hurlera les trois quarts de la chanson. On fera aussi genre mais si on la connaît, en criant « bad habits !!!! wahouuuu !!!!» (donc) mais on sait tous que c'est du bluff. On rigolera bien quand même.


On a aussi déjà entendu « Everything you've come to expect », ballade psychédélique qui donne son nom à l'album. Autre délire. Personnellement à la première écoute, je me suis dit les gars n'ont pas fumé que de l'eucalyptus. En voyant le clip, j'en ai eu la confirmation, les mecs étant quand même enterrés dans le sable jusqu'au cou, dos à dos, chantant leur truc pépouze comme si de rien n'était, tandis qu'une fille manifestement très malheureuse en robe de mariée leur tourne autour. La situation quotidienne en somme. Heureusement pour moi je l'ai ré-écoutée, et j'ai vite été envoûtée, puis accro.

Sur scène, ça envoie du steak de tofu (version végétarienne du banal et méchant steak d'animal décédé). Je t'ai mis la vidéo plus loin.

C'est tout mélangé, t'étais prévenu.


3ème extrait de l'album à tourner dans nos oreilles depuis quelques jours, « Aviation ». Bon là je dis on arrête tout. On l'aurait entendu pour la première fois 5 secondes avant que ce serait quand même déjà un classique. Vas-y, essaie de résister à ce petit rif de guitare qui te donne un sourire tellement niais d'un bout à l'autre de la chanson. Ben allez, essaie, on te regarde. Tout à fait ce que je pensais, tu échoues.

Je suis sans doute trop vieille pour employer cette expression, mais après tout la jeunesse c'est dans la tête donc hop : cette chanson est une tuerie. Elle fait d'ailleurs onduler joyeusement toute la fosse de l'Olympia, ou « le trou » comme dirait joliment ma mère, et même si j'ai préféré continuer à mater Alex et Miles au lieu de me retourner je suis sûre que dans les gradins ça gigotait bien du bassin aussi. C'est pas des gens en bois aux gradins, c'est des vrais gens, donc ils ont forcément laissé parler leurs petits corps.


Parmi les nouveaux titres, ceux qui m'ont fait le plus d'effet sur scène ont été « The element of surprise » et « The dream synopsis ». Le premier pour sa ligne de basse/batterie irrésistible et la petite envolée de violons (qui fait un truc genre tididididi) et le second pour le chant d'Alex Turner (j'y reviens dans 2 secondes - tout mélangé qu'y disaient) et les références aux auteurs eux-mêmes dans le texte, Alex nous racontant qu'il rêve du Sheffield City Centre (sa ville natale) mais aussi de Miles Kane.

Ha ben comme moi tiens.

Pas pour le Sheffield City Centre, je connais pas.


Gadunpeu :


"It was you and me and Miles Kane". On est bien.


Et à l'écoute de l'album, mes coups de cœur absolus sont... roulement de tambourin, allez Alex fais-moi un roulement de tambourin avec tes petites mains, sois chou, ha merci bébé...


Pas la peine de prendre cet air agacé.

Sont, donc : « Used to be my girl » et « Pattern ».

Pour en gros, les mêmes raisons en fait.

Parce que ça chaloupe sa mère, que c'est sexy comme jamais, parce que les graves de Miles et Alex sont tellement mais tellement beaux, en particulier ceux de Miles je dois dire.

C'est pas les seuls trucs à être beaux chez Miles Kane mais ce blog se veut tous publics, donc je resterai sur sa voix.

Mais sérieusement, la voix de Miles Kane sur cet album, on en parle ou comment ça se passe ? Mais d'où il est capable de ça ? De carrément chuchoter, de varier, de moduler, personne ne m'a prévenue, faut prévenir, faut pas balancer ça comme ça, il peut y avoir des conséquences, si ça se trouve des gens écoutent ça en conduisant, en mangeant !!! Ok, je ne suis pas trop objective mais honnêtement, même si j'ai toujours adoré Miles, je ne pensais pas qu'il irait dans cette direction. Je ne sais pas qui lui a conseillé de le faire mais merci Madame, merci Mademoiselle, merci Monsieur. S'il y a pensé tout seul, c'est qu'il est proche de la perfection. Je l'ai toujours dit ça.


Preuve irréfutable de la supériorité de Miles Kane sur le reste de l'univers, et ce tout en portant une chemise jaune en satin :


Hashtag #régalade


Si ça me surprend moins, car tout bêtement on a plus d'albums des Arctic Monkeys sous la main, et notamment un assez récent, « AM », petite bombinette sortie en 2013, il est évident que le chant d'Alex Turner fait aussi partie de ces petits bonheurs quotidiens, qui sont là, en libre accès, addictifs mais sans effet secondaire (excepté de gênants soupirs de satisfaction). Le mot « crooner » ayant été employé un million de fois, je vais éviter mais c'est quand même pile le bon. J'ose le dire, rien à faire des conséquences, Alex Turner c'est Elvis. Ca chante, bord** de mer** !!!!

(ma mère trouve que j'écris trop de gros mots, je tente donc un habile subterfuge)

Et comme les garçons n'ont pas hésité à envoyer de la bonne grosse ballade bien sixties (« Miracle Aligner », « Sweet Dreams TN », « The dream synopsis » qui est sur la vidéo un petit peu au-dessus, puisque c'est tout mélangé), le côté cinématographique des Last Shadow Puppets te frappe de plein fouet, et tu verrais débarquer le Marty McFly de 1955 qui taperait un solo que tu serais pas plus étonné que ça. Ecoute, ferme les yeux et essaie, tu vas voir. Voilà, tu fais « doo wap, doo wap ».


Pour finir sur les voix, j'adore aussi le fait qu'Alex n'hésite pas à passer en voix de tête et à te balancer des aigus de foufou. C'est cool d'une manière générale que les chanteurs ne se préoccupent pas d'une pseudo virilité à la noix et chantent, tout simplement.

Oui, je viens de te dire que j'adorais leurs graves et là paf les aigus. Cherche pas.


Mince, j'allais dire au revoir sans parler de Miles et Alex sur scène !!!! La quiche.

Je pense que là-dessus, il n'y a pas vraiment de milieu. Soit ils t'agacent profondément et tu ne peux pas t'empêcher de te dire « mais pour qui ils se prennent ? », soit tu adores leurs poses, leur arrogance, leurs apartés auxquels tu ne comprends qu'un mot sur trois.

Tu t'en doutes, je suis dans la 2e équipe.

Déjà quand comme moi tes idoles sont les frères Gallagher, l'arrogance ça te fait pas peur une seconde.

Et je suis peut-être complètement à côté de la plaque, mais je ne peux pas voir ça au premier degré. Qu'Alex Turner soit 100 % sérieux quand il fait des moues boudeuses et des postures de diva, quand il envoie des oeillades de lover aux filles du premier rang, je n'y crois pas une seconde.

Ce que je crois moi c'est qu'ils doivent bien rigoler en coulisses, à se dire viens on fait les cons, on fait des imitations, on se la raconte, on fait des chorés.

Quand je regarde leurs interviews, où ils ne font quasiment que se marrer, ça me conforte dans cette idée. Et là où en itw, ça peut être un peu excluant, sur scène ça matche tellement avec le public que ça devient un élément du show à part entière. Perso je n'ai aucune envie de les voir aligner les titres sans se chercher du regard, sans déconner, sans se la jouer, sans leurs fringues souvent improbables et rarement assorties.

Et ça n'est pas au détriment de la musique, les chansons sont envoyées à 200 %, tu te prends des gros solos dans la tronche, y a un petit quatuor de cordes qui déchire, on se fout pas de toi.


Une dernière vidéo où tu retrouveras "Everything you've come to expect", les graves de Miles, les aigus d'Alex, le retour de la chemise en satin (alerte collyre), de la pose Aldo Maccione à base de pied sur l'ampli et main sur la hanche. On a tout mis.



Voilà voilà.

C'était bien hein ?

Même si ta réponse est « non », fais moi quand même confiance et va écouter et voir en concert The Last Shadow Puppets, tu les aimeras et tu comprendras que ça puisse rendre un peu confus.


Bisous bisous





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