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Mon conseil du moment : Tim Dup

La première fois que j'ai entendu Tim Dup, c'était à Rock en Seine, en août 2016. Tu te souviens de ces chouettes journées de canicule où ton seul but dans la vie était de t'asseoir tout nu dans un congélateur ? Ben c'était là. Donc on avait le choix : soit s'avancer près de la petite scène semi-couverte sur laquelle il jouait pour l'entendre le mieux possible, mais être totalement privé de toute entrée d'air (chose pourtant nécessaire à la survie, enfin je crois), soit s'éloigner un petit peu pour profiter d'un chouilla d'ombre mais du coup entendre surtout les Casseurs Flowteurs gueuler « est-ce que ça vaaaaaaaaaa » sur la scène d'à côté (réponse : oui mais j'ai soif et si tu pouvais la fermer 2 minutes ce serait bien sympa). J'ai tenté un genre de mi-chemin « un pied dedans un pied dehors », résultat j'ai eu trop chaud et j'ai mal entendu. Ca m'a pourtant suffi pour le trouver vraiment intéressant.

Et maintenant que je l'ai écouté dans de meilleures conditions, je te le dis : ce petit mec est fantastique.

Pour l'instant il n'a sorti qu'un EP (Maman : c'est un disque avec juste 4 titres dessus) donc ça ne te prendra pas longtemps de te faire l'intégrale de son oeuvre, tu pourras crâner dans les soirées bobos « tiens je me suis refait l'intégrale de Tim Dup c'était chanmé », et avoue que crâner c'est un des meilleurs trucs du monde, t'es d'accord ? Tu n'es bien sûr pas obligé de dire « chanmé », c'est à la discrétion de chacun.

Mais surtout tu auras écouté de la très très bonne chanson. Avec des textes forts ("nous partirons vaille que vaille au souffle de ce que nous sommes provoquer quelques entailles à l'idée qu'on se fait des hommes", ça me scotche moi), des mélodies puissantes et des arrangements inspirés.

Je passe rapidement sur le fait qu'il a 21 ans parce que c'est trop écoeurant. Tous ceux qui comme moi à 21 ans étaient des post-ados pas finis avec zéro projet et de la mollesse à revendre se sentent déjà suffisamment humiliés comme ça.

Je t'invite par contre à regarder, mais genre tout de suite, son très joli clip « Vers les ourses polaires », et après je te promets que tu auras des envies de liberté, de rencontres, de voyages, de parka, de réchaud et de bonnet Decathlon. Ce qui est quand même mieux que des envies de Monoprix et de Center Park.


Son précédent clip, « TER centre », bien que situé dans l'ambiance tellement chouette du réseau ferroviaire francilien, était un peu moins une invitation à l'évasion. Disons que c'était plus terre à terre. Je me demande si j'aurais pas du te conseiller de les regarder dans le sens inverse en fait, pour éviter l'effet « coup de cafard ».

Pour ceux qui ont la chance (blague) de prendre régulièrement le métro, le RER, le tram, le train de banlieue, ça rappellera des bons (re-blague) souvenirs. Je ne sais pas si ça donnera envie aux autres de nous rejoindre. Quoi qu'il en soit, personne ne pourra nier la beauté de ce texte. Bien que plus mélodique et moins vénère, ça me fait un peu penser à Fauve. T'es prêt pour la phrase cliché ? Attention c'est maintenant : c'est la poésie du quotidien.

Oui, je te rassure, je me fais de la peine toute seule à dire des platitudes pareilles.

Allez, n'en jetez plus, voilà la vidéo :




Je suis assez impatiente de revoir Tim Dup sur scène, j'ai déjà été assez impressionnée par sa présence à Rock en Seine, dans ces conditions pourtant un peu bancales. Pour le moment je crois que lui n'a pas envie de me voir car toutes ses dates parisiennes tombent quand j'ai déjà quelque chose de prévu. Mais s'il pense qu'il va arriver à me semer, il me connaît mal. Pauvre garçon. C'est moche.

J'espère en tout cas que tu l'aimeras autant que moi, que tu achèteras son disque, que tu l'inonderas de likes, de tweets, de hashtags et de toutes ces choses modernes que tu maîtrises si bien.

Pour acheter l'EP : http://smarturl.it/TimDupEP


A plus dans le bus (toujours la modernité)


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